

L'avis de ProDiPresse
23/02/2022
Après plusieurs mois d’attente, le nouvel Arrêté royal déterminant les conditions pour l’engagement de paris en dehors des établissements de jeux de hasard est enfin entré en vigueur. Grâce à cet Arrêté royal, la Commission des jeux de hasard va pouvoir recommencer à attribuer et surtout renouveler les licences F2 de paris sportifs qui étaient bloquées depuis le 10 décembre. Cependant, tout n’est pas rose pour autant, car ce nouveau texte de loi ne résout pas tout !
Depuis que la CJH n’avait plus de cadre légal pour assurer la reconduction des licences de paris sportifs, Prodipresse et Perstablo, les fédérations francophones et néerlandophones représentant le réseau des libraires-presse belges indépendants, sont intervenues à plusieurs reprises auprès du ministre de la Justice, Monsieur Vincent Van Quickenborne. Notre volonté était de profiter des modifications de cet Arrêté pour remettre la définition d’une librairie-presse au goût du jour et ainsi faire barrage aux fausses librairies qui profitent de nos prérogatives.
Malheureusement, nos différentes demandes n'ont pas abouti et nous avons été mis face à un Arrêté royal finalisé, ne représentant pas la réalité du terrain. Un seul coup d’œil à la définition d’une librairie-presse telle que reprise dans le texte officiel suffit pour se rendre compte qu’elle ne peut pas être la définition d’un libraire-presse aujourd’hui car les critères repris sont beaucoup trop bas.
Nous constatons donc que nos remarques n’ont pas été prises en compte et sommes évidemment déçus de ne pas avoir été entendus. En tant qu’organisations professionnelles travaillant au quotidien avec le réseau, nous ne sommes pas convaincus que cet Arrêté royal puisse régler les problèmes sur le long terme.
Certes, son entrée en vigueur permet de débloquer le gel des licences et signifie la reprise de leur renouvellement par la Commission des jeux de hasard, mais de la même façon qu’une rustine ne permet pas de colmater une fuite ad vitam aeternam, nous craignons que l’Arrêté royal, suffisant pour résoudre la crise actuelle, crée d’autres problématiques dans un futur proche.
De notre côté, nous continuons de travailler de concert avec nos homologues pour la reconnaissance d’une définition sensée et actualisée de ce qu’est une librairie-presse.