Qui dit rentrée dit aussi nouveautés! Pour 2022, Prodipresse s'est doté d'un tout nouveau logo. Pensé en collaboration avec notre graphiste, il a été soumis à l’approbation du Conseil d’administration et de l’Assemblée générale. Analysons-le ensemble !
Nom
Notre nom ne change évidemment pas, mais il est désormais disposé sur la même ligne.
Exit les trois couleurs traditionnelles, nous voulions quelque chose de moderne et de sobre.
Remarquez tout de même que le mot "presse" est en gras, car il reste le cœur de notre métier malgré les diverses évolutions de notre offre de produits.
Baseline
Sous notre nom, vous retrouvez notre devise qui conclut nos mails depuis plusieurs années et que nous avons déjà répétée à maintes reprises.
Bien que nous soyons un réseau d’indépendants avec chacun nos spécificités, c’est en nous unissant dans des causes communes que nous parviendrons à faire entendre notre voix et que nous serons donc plusforts !
La plume
Le symbole de la plume se retrouvait déjà sur notre précédent logo et a juste subi un léger relooking. Mais il était inconcevable pour nous de ne plus la retrouver, car elle reste un symbole attaché à la presseécrite et donc à notre fond de commerce.
Couleur & forme
La seule couleur demeurant sur notre logo est donc le bleu car nous voulions qu’il soit plus moderne que le précédent. Il s’agit également d’une couleur plus neutre déjà présente dans notre magazine. Sa tonalité proche du cyan pur (une des quatre couleurs fondamentales de l’imprimerie) est aussi un petit rappel au monde de la presse !
Quant à la forme, nous l’avions déjà introduite comme élément graphique dans la nouvelle mouture du Prodipresse Mag. Cette forme aux courbes souples et harmonieuses ne sort pas de nulle part… Nous avons toujours l’ambition (tout comme nos homologues français) de réunir le réseau sous un mêmelabel ! Une enseigne reprenant cette forme avec la plume inscrite en son centre pourrait alors fleurir sur les devantures de nos librairies-presse.
Le lundi 27 juin, Prodipresse et Perstablo étaient présentes lors de la conférence de presse nationale pour le lancement officiel de Nickel dans notre pays. Via notre présence, nous représentions le réseau des librairies-presse du pays, choisi pour lancer ce nouveau produit et le faire vivre.
En effet, cela fait plusieurs mois et années que nous sommes en négociations avec Nickel pour que ce produit soit mis à disposition des clients via notre réseau des librairies-presse. Nos commerces sont des commerces essentiels proposant un large panel de services, il était donc important de compléter notre offre en donnant la possibilité à nos clients d’ouvrir un compte bancaire belge, avec un IBAN belge.
De plus, Nickel est un produit testé et approuvé par nos collègues français, les buralistes, depuis 2014. Il compte aujourd’hui plus de quatre mille points de vente, exclusivement dans ce réseau. Aujourd’hui, en France, un compte bancaire sur dix est un compte Nickel. Un véritable succès pour cette néo-banque, lancée en Espagne en 2021, en Belgique et au Portugal cette année, et qui a pour objectif de conquérir le marché allemand en 2023.
Objectif belge, avoir 1.300 points de vente et trois cent mille clients d’ici cinq ans. Nous sommes déjà plus de 200 à avoir souhaité offrir ce service dans les librairies-presse et plus de 120 en Wallonie. Il y a également déjà 1.400 clients potentiels qui attendent pour s’inscrire. Notre réseau a été préféré aux grandes chaînes et réseaux, à nous de prouver à présent que notre réseau est capable de lancer un produit utile à nos clients et de le faire vivre.
Plusieurs partis politiques ont déposé des propositions de loi concernant les heures d’ouverture des commerces et plus particulièrement le phénomène des "fausseslibrairies". L’objectif de certaines de ces propositions est de soumettre les librairies-presse à une autorisation communale, comme c’est déjà le cas pour les magasins de nuit.
Pour Prodipresse (FR) et Perstablo (NL), les organisations professionnelles des libraires-presse indépendants belges, ces propositions de loi prennent le problème à l’envers. Car si nous pouvons comprendre leur objectif qui est de lutter contre les nuisances éventuelles engendrées par les magasins de nuit et éviter qu’ils recourent de manière abusive à l’exception prévue pour les librairies-presse, nous craignons que l’approche ne soit pas adéquate.
En effet, cela signifierait que toutes les librairies-presse devraient être soumises, même si elles n’ouvrent pas en dehors des heures prévues par la loi du 10 novembre 2006, à une obligationd’autorisationpréalable de l’autorité communale. Leur implantation et leur exploitation pourraient être limitées à une partie du territoire et en cas d’infraction au règlement communal, elles pourraient être fermées. Ce régime engendrerait également des charges administratives supplémentaires pour les librairies-presse, sans oublier qu’il existerait aussi un risque que des autorisations soient refusées pour des véritables librairies-presse. Par exemple parce que les riverains craindraient ou se plaindraient des nuisances ou, bien pire encore, parce que le libraire-presse ne serait pas du même bord politique que le bourgmestre.
Les librairies-presse sont un vecteur essentiel de démocratie et les soumettre à une potentielle obligation d’autorisation afin de s’attaquer à d’éventuels problèmes isolés dans un autre secteur serait une mesure trop radicale. En outre, le secteur des librairies-presse est un diffuseur important de la presse écrite et la vente libre d'une presse pluraliste constitue un principe démocratique important.
Par conséquent, Prodipresse et Perstablo estiment que ces propositions de loi sont inacceptables sous leur forme actuelle et que le vrai débat, en cours au CSIPME notamment, devrait plutôt porter sur comment on définit une librairie-presse aujourd’hui. En tant qu’organisations professionnelles, nous avons donc remis à jour une définition actualisée qui se base notamment sur le nombre de titres présents en magasin et la superficie commerciale réservée aux produits de base d’une librairie-presse.
Oui, les "fausses librairies" ne devraient pas pouvoir bénéficier des dérogations réservées aux librairies-presse, mais ce n’est pas en soumettant nos commerces à encore plus de réglementations et interdictions que nous y arriverons. Pour y parvenir, actualisons plutôt la définition d’une librairie-presse et respectons ainsi la liberté de la presse et les droits de notre réseau d’indépendants composé encore aujourd’hui de presque 2.000 points de vente à travers le pays.
Mettons-nous d’accord tout de suite : oui, faire faire payer le coût des transactions électroniques aux clients qui achètent des produits à faible marge ou pour un petit montant est illégal aux yeux de la loi.
Cette interdiction soulève cependant un problème pour les commerçants indépendants qui se retrouvent parfois à vendre à perte. Attendez, mais vendre à perte est également interdit non ? Eh bien oui, mais le coût d’une transaction électronique n’intervientpas dans la notion d’une vente à perte puisque c’est un "service" proposé aux clients. La vente à perte, c’est uniquement quand vous vendez en-dessous de votre prix d’achat (plus d’infos via ce lien).
Ce qui est d’autant plus délicat, c’est quand l’État rend obligatoire le fait d’avoir un système de paiement électronique pour tous les commerçants dès le 1er juillet 2022.
Via ce procédé, l’État, à qui revient le coût sociétal de l’argent liquide et de rendre disponible l’argent en espèces (pièces et billets en euro), transfèresesresponsabilités vers un système électronique et fait supporter cette charge aux plus petits commerçants. Et c’est là que cela pose un problème !
En effet, pour les libraires-presse, il n’est pas possible de négocier les tarifs de ces systèmes de paiement vers le bas (comme le fait la grande distribution) et nous ne pouvons pas non plus augmenter les priximposés de plus de 80% des produits vendus comme le tabac, la presse ou les jeux de la Loterie Nationale pour couvrir cette charge.
Notre réseau doit donc bel et bien payer le surcoût généré par l’utilisation d’un terminal de paiements électroniques. Après une étude auprès du réseau, un coût moyen a été calculé et est estimé à 0,13 € par transaction (assistances, abonnement, etc.), sans compter l'achat ou la location du terminal.
En mars de cette année, l’UCM soulevait le même problème et indiquait souhaiter une réduction des coûts et obligations administratives. « Un effort est attendu de la part de tous les acteurs de la chaîne de paiements pour davantage de transparence et une diminution des coûts des paiements électroniques. Le gouvernement se doit aussi de prévoir un soutienfinancier adéquat pour la location et l’achat de terminaux. Une déduction fiscale serait la bienvenue. »
Certes, il sera toujours possible pour un libraire-presse de refuser les transactions électroniques en-dessous d’un certain montant, tant que cela est clairement indiqué. Mais quand on voit que les banques ne se privent pas pour fairepayer les frais de retraits d’argent dans des distributeurs ou encore le dépôt de cash, on se dit qu’il y a là, une fois encore, deux poids, deux mesures…
Après plusieurs mois d’attente, le nouvel Arrêté royal déterminant les conditions pour l’engagement de paris en dehors des établissements de jeux de hasard est enfin entré en vigueur. Grâce à cet Arrêté royal, la Commission des jeux de hasard va pouvoir recommencer à attribuer et surtout renouveler les licences F2 de paris sportifs qui étaient bloquées depuis le 10 décembre. Cependant, tout n’est pas rose pour autant, car ce nouveau texte de loi ne résout pas tout !
Depuis que la CJH n’avait plus de cadre légal pour assurer la reconduction des licences de paris sportifs, Prodipresse et Perstablo, les fédérations francophones et néerlandophones représentant le réseau des libraires-presse belges indépendants, sont intervenues à plusieurs reprises auprès du ministre de la Justice, Monsieur Vincent Van Quickenborne. Notre volonté était de profiter des modifications de cet Arrêté pour remettre la définition d’une librairie-presse au goût du jour et ainsi faire barrage aux fausses librairies qui profitent de nos prérogatives.
Malheureusement, nos différentes demandes n'ont pasabouti et nous avons été mis face à un Arrêté royal finalisé, ne représentant pas la réalité du terrain. Un seul coup d’œil à la définition d’une librairie-presse telle que reprise dans le texte officiel suffit pour se rendre compte qu’elle ne peut pas être la définition d’un libraire-presse aujourd’hui car les critères repris sont beaucoup trop bas.
Nous constatons donc que nos remarques n’ont pas été prises en compte et sommes évidemment déçus de ne pas avoir été entendus. En tant qu’organisations professionnelles travaillant au quotidien avec le réseau, nous ne sommes pas convaincus que cet Arrêté royal puisse régler les problèmes sur le long terme.
Certes, son entrée en vigueur permet de débloquer le gel des licences et signifie la reprise de leur renouvellement par la Commission des jeux de hasard, mais de la même façon qu’une rustine ne permet pas de colmater une fuite ad vitam aeternam, nous craignons que l’Arrêté royal, suffisant pour résoudre la crise actuelle, crée d’autres problématiques dans un futur proche.
De notre côté, nous continuons de travailler de concert avec nos homologues pour la reconnaissance d’une définition sensée et actualisée de ce qu’est une librairie-presse.
Quelques mois après les inondations qui ont frappé la Belgique, nous voulions faire le point sur la situation actuelle des points de vente touchés. Dans cet article, nous vous proposons un focus sur deux librairies-presse qui ont vu leur commerce entièrement ravagé : la Librairie du Gravier et la Librairie Dethier.
Repartir de zéro
Alain Dethier, Librairie Dethier à Limbourg
« Une fois que l’eau a été évacuée et que nous avons pu accéder à notre commerce, nous n’avons pu que constater les dégâts. Il ne nous restait simplement plus rien, ni vitrine, ni matériel, ni mobilier.
La première étape fut donc de chiffer le montant des pertes, que ce soit au niveau des marchandises mais également du matériel. Comme nous voulions garder notre magasin au même endroit, nous avons profité de cette catastrophe pour le rénover entièrement. C’était quelque part l’occasion de repartir de zéro. Cela n’a pas été évident, car on nous annonçait des délais entre dix à douze semaines pour les commandes de matériel. Il a aussi fallu reconstituer un stock et donc reconstruire tout notre point de vente.
Cinq mois après les inondations, nous avons pu rouvrir notre librairie-presse entièrement rénovée. Le bureau et la réserve sont encore des zones de guerre mais ils n’étaient pas prioritaires. Notre objectif était de pouvoir recommencer à travailler dès que possible.
Au moment de la fermeture, notre commerce tournait plutôt bien car un collègue des environs venait d’arrêter donc nous avions récupéré une partie de sa clientèle. Nous avions une bonne dynamique et c’est aussi ce qui nous a motivé à ne pas tout laisser tomber.
Pour l’instant, nous réalisons 30% de chiffre d’affaires de moins quand on compare avec la situation avant les inondations. Mais cela s’explique aussi par le fait que les habitants ne sont pas encore tous revenus, leurs logements ayant été détruits. Nous avons d’ailleurs aussi perdu notre maison dans l’aventure donc nous avons dû mener les deuxcombats de front.
Cela n’était pas une mince affaire, mais nous sommes persuadés que nous avons fait le bon choix ! »
Une situation au point mort
Didier Meurens, Librairie du Gravier à Chênée
« Je suis libraire-presse depuis vingt-huit ans à Chênée. Le 14 juin, j’ai déménagé dans un autre point de vente en face de ma librairie-presse d’alors pour agrandir mon commerce. Le 14 juillet, soit un mois plus tard, nous avons été touchés par les inondations. Le nouveau magasin a été entièrementdétruit, ainsi que toutes les nouvelles marchandises.
Bien décidé à ne pas lâcher l’affaire, j’ai remis mon commerce en ordre de marche et j’ai pu rouvrir le 26 août. Malheureusement, un peu moins de deux mois plus tard, soit le 20 octobre, la Ville de Liège a décidé que le bâtiment n’était pasoccupable.
J’ai été assez surpris, car le même expert était venu deux mois avant et m’avait laissé ouvrir la librairie-presse. J’ai également reçu un avis du service sécurité et santé de la ville de Liège m’obligeant à fermer. La police m’a purement et simplement mis dehors en arguant qu’un rapport d’expert avait été fait et que cela pouvait être dangereux.
En tant que locataire je n'ai pas de possibilité de recours. La propriétaire pourrait peut-être agir, mais nous n’avons aucunenouvelle. Nous n’avons pas non plus de dates pour d’éventuels travaux donc il est impossible de savoir si et quand le bâtiment va être réhabilité.
Face à cette situation au point mort, je suis en pourparlers pour un autre local tout proche mais le loyer est plus élevé. Au niveau de la trésorerie, il n’est pas aisé de débourser 1.500 euros de charges de plus par mois et de déposer une caution de 10.000 euros ! Certes, je ne recommencerai pas de zéro car une partie de la clientèle est toujours en attente de la réouverture de mon point de vente, mais c’est une sacrée somme d’argent.
Actuellement, je suis donc totalement à l’arrêt depuis le mois d’octobre. J’espère toujours pouvoir rouvrir le plus tôt possible, car on ne tourne pas une page de vingt-huit ans comme ça d’un coup. J’ai envie de repartir, la librairie -presse c’est toute ma vie ! En attendant, j’ai proposé à plusieurs collègues de faire des remplacements chez eux quand ils ont besoin de quelqu’un ou quand ils partent en vacances. Cela me permet de continuer à exercer mon métier. »
Article réalisé par Colin Charlier pour le Prodipresse Magazine n°109 de Janvier/Février 2022
À Verlaine, tout le monde connaît Michèle et son mari Christian. Et pour cause, leur magasin, Chez Marie-Claire est la seule librairie-presse des environs. Mais ce n’est pas un simple commerce de journaux, car à côté de la presse et des magazines, Chez Marie-Claire est aussi, et avant tout, une fleuristerie. Une double activité qui demande une sacrée organisation au quotidien !
Une (longue) journée type
Une journée type commence vers 5 heures et dure jusque 18h30. En soirée nous devons aller chercher de la marchandise pour le côté fleurs.
Notre commerce est ouvert de 7h à 18h, du lundi au samedi. Le lundi de 7h à 12h pour la librairie et le dimanche de 9h à 13h pour le côté fleurs. Le matin, nous travaillons à deux côté librairie, puis vers 8h30-9h je viens du côté fleurs pour faire un bouquet ou une commande. Les fleurs, c’est notre truc à Amandine, ma fille, et moi. Christian, mon époux, c’est la librairie. Bien sûr, en fonction du nombre de clients présents dans le magasin, nous allons aider là où il faut.
Vous l’aurez compris, Chez Marie-Claire est avant tout une histoirefamiliale !
Fleuriste, puis libraire-presse
Le magasin s’appelle Chez Marie-Claire, car à la base il appartenait à ma maman. Elle était fleuriste et, quand elle est partie à la pension en avril 2016, après trente ans de bons et loyaux services, nous avons repris la boutique avec mon mari. Je suis également fleuriste diplômée à la base, donc c’était un choix qui nous semblait logique.
Dès le début, notre idée était de travailler en famille. Donc mon mari, qui avait un autre métier à côté, a commencé par prendre un quatre-cinquième temps pour pouvoir m’aider.
Et puis un jour, nous avons appris comme tous les autres habitants de Verlaine que la librairie-presse du village était à remettre. Forcément, cela nous intéressait, car nous savions que les gens désiraient garder un marchand de journaux dans le coin. Nous avons donc pris nos renseignements auprès des propriétaires, mais ils voulaient aussi vendre le bâtiment en plus du fonds de commerce. Cela ne nous tentait pas, car nous avions déjà notre magasin. L’idée était de récupérer la librairie-presse dans notre commerce actuel et non pasdéménager ou devoir gérer deux entités différentes.
Le 2 juin 2022, cela fera deux ans que nous nous sommes lancés dans le métier de libraire-presse et même si parfois les horaires sont un peu durs, nous n’avons aucunregret !
Choix des produits
Quand nous avons récupéré leur stock, notre bâtiment faisait déjà la taille qu’il a actuellement. Il a donc fallu faire de la place pour la nouvelle marchandise. Actuellement, nous avons la librairie-presse d’un côté et les fleurs de l’autre. En termes de répartition, je dirais que nous sommes sur plus ou moins 54m² de fleurs et 40m² de librairie-presse.
Maintenant, on n’a pas une place infinie, donc on jongle avec le stock selon les saisons, surtout du côté fleuriste. Pour la presse en revanche, qu’il s’agisse de papeterie ou de magazines, cela se vend toute l’année, donc il y a moins de changements.
Bien évidemment, je ne vends pas tous les produits qui sont venus de l’autre côté, car certains ne sont pasintéressants pour nous ou nos clients. Le côté positif, c’est que cela nous fait des lots à donner aux clients. Comme cela, nous pouvons leur faire plaisir et cela nous permet d’en faire quelque chose.
Les clients au rendez-vous
Le premier jour où nous avons ouvert la partie librairie-presse, c’était un peu la panique, car le système de caisse n’était pas opérationnel. Nous avons donc dû réaliser toutes les additions à l’ancienne sur un bloc-notes. Heureusement, les clients étaient au rendez-vous et ils étaient patients et nous ont apporté un réelsupport. Nous avons même reçu des cadeaux.
Au début, ceux qui connaissaient la fleuristerie venaient pour la librairie-presse, car ils étaient contents que cela reste un commerce de village et familial. Et l’inverse est vrai aussi, car la librairie amène des gens du côté fleurs, donc cela se complète très bien. Nous profitons d’avoir ces deux offres différentes, mais complémentaires, pour favoriser les achatscroisés. Par exemple pour la Saint-Valentin ou lors de la fête des mères, nous préparons une pochette de billets à gratter avec des fleurs.
Notre clientèle est donc fort locale et variée. Nous avons aussi bien des jeunes, comme des mamans dans la trentaine ou encore des personnes plus âgées. Je pense d’ailleurs que notre plus vieille cliente a 96 ans !
L’impact du COVID-19
Le COVID nous a impacténégativement du côté fleurs. N’étant pas ‘commerce essentiel’, j’ai dû fermer mon magasin de fleurs durant trois semaines avant de pouvoir rouvrir et nous avons lancé la librairie-presse juste après.
Cela veut dire, par exemple, que nous n'avons pas pu faire Pâques l’année passée. Heureusement, nous avons pu vendre du muguet pour le 1er mai et proposer des bouquets pour la fête des mères, mais seulement en commande et livraison. Cela veut dire que vous ne pouvez pas les conseiller correctement.
Je n’ai donc pas du tout eu la même relation avec les clients, certains je les connais depuis trente-cinq ans et d’autres, je ne les connais pas sans le masque.
Chouchouter ses clients
Comme notre clientèle nous le rend bien, nous essayons toujours de leur proposerun petitplus, une petite attention. Pour le Jour du Libraire Presse, nous avons bien évidemment offert les goodies reçus via les packs, mais nous avions aussi été plus loin en donnant à chaque client un bic tactile qui sert aussi de porte téléphone portable.
Pour la Saint-Nicolas, nous avons offert à nos clients des petits Saint Nicolas en chocolat et pour les fêtes de fin d’année, nous allons faire imprimer des pochettes de Loterie Nationale avec nos coordonnées dessus. Ce sont des petitsgestes qui nous permettent de marquer les gens.
D’ailleurs, nous savons tous que la relation client est un vrai atout dans notre métier. Pour cette raison, si je vends un foulard, je vais tout de suite le mettre dans un sac avec une petite ficelle, j’essaye toujours d’offrir un plus.
Un photomaton de 400 kilos
Au niveau des produits proposés, nous avons évidemment les grands classiques que l’on retrouve dans notre métier. Nous en avons aussi ajouté en fonction des demandes des clients comme pour les cartes de bus, les recharges de compteurs à budget ou encore les sacs PMC. Par rapport à l’ancienne librairie-presse, notre rayon cigarettes est davantage développé, car ils avaient juste le strict nécessaire. Les fournituresscolaires fonctionnent assez bien, notamment auprès des parents qui passent chercher un bic pour leur enfant avant les cours, ou des couvre-cahiers à la rentrée. Nous avons une école primaire dans le coin et un établissement d’enseignement secondaire à Saint-Georges dans les environs.
Sinon l’objet le plus original que nous avons récupéré de l’autre côté est sans aucun doute le photomaton. Il pèse 400 kilos et ils s’y sont mis à huit personnes pour tenter de le déplacer, mais impossible ! Finalement, nous avons dû faire appel à des déménageurs et, heureusement, il rentrait dans notre magasin.
Le photomaton marche du tonnerre, surtout avant les vacances, pour les demandes de passeport et cartes d’identité. La seule chose à faire, c’est un entretien une fois par an, mais à part cela, il tourne toutseul. Nous avons déjà eu des clients qui passent faire des photos à 7h du matin avant d’aller à la commune, car elle n’est pas encore ouverte et ils ne veulent pas perdre trop de temps.
Dans le futur, nous envisageons d’ici deux ans d'agrandir l’intérieur du magasin et ne plus avoir qu’un seul comptoir, un nouvel atelier, une entrée accessible pour tous. Cela nous permettra d’harmoniser le magasin et nous facilitera la tâche.
Article rédigé par Colin Charlier dans le cadre du Prodipresse Mag n°108 de décembre 2021.
« Le cigarettier Philip Morris, connu pour ses marques Marlboro et L&M, a été condamné en Belgique pour avoir violé l’interdiction de la publicité sur le tabac », rapporte La DH – Les Sports + de ce lundi 13 décembre.
« Le jugement concerne des infractions commises sur l’ensemble du territoire belge, notamment des accords de sponsoring conclus avec des magasins. Les inspecteurs de la Santé publique ont ainsi recensé des preuves d’infractions dans des dizaines d’établissements à travers le pays. Les commerçants recevaient de l’argent et d’autres avantages s’ils donnaient plus de visibilité aux produits de Philip Morris en les exposant d’une "manière très réfléchie et sophistiquée" (éclairage LED, affiches et autocollants au sol, etc.). »
Interrogé dans le cadre de cet article, Xavier Deville, Président de Prodipresse, a tout d’abord tenu à rappeler que « n’importe quel fabricant de produits, que ce soit des parfums ou des vêtements par exemple, fait des démarchescontractuelles auprès des points de vente pour qu’ils soient mieux mis en valeur par rapport à ceux des concurrents. »
Mais alors, pourquoi la justice a-t-elle décidée de poursuivre Philip Morris ? « Il y a que le tabac est un produit particulier. Nocif mais autorisé à la vente Il y a une chasse aux sorcières contre les cigarettiers mais leur produit est légal », explique-t-il.
Et s’il reconnaît que Philip Morris offrait du matériel de distribution, des présentoirs ou encore des enseignes publicitaires pour la mise en avant de leur produit, le Président de Prodipresse tient à rappeler ce n’était pas le seul cigarettier à démarcher les vendeurs pour aboutir à ce genre d’accord.
Cependant, le vraiproblème réside ailleurs pour Xavier Deville. Car depuis l’arrivée du paquet neutre, ces pratiques n’ont plus aucun intérêt. « Dès lors, pour inciter à la consommation, sans pouvoir faire appel à la publicité, les marques jouent sur les prix avec des gammes Premium et bon marché. Aussi, les gros paquets reviennent moins cher à l’unité que les petits. Et ça, l’Étatl’autorise alors que c’est aussi de l’incitation. C’est hypocrite ! Tout comme il est illogique d’autoriser la vente de tabac mais d’interdire à un commerce d’indiquer en vitrine qu’il en vend. C’est un peu du foutage de gueule ! »
La Commission des jeux de hasard a publié un avis concernant l'article 42 de la loi du 28 novembre 2021 visant à rendre la justice plus humaine, plus rapide et plus ferme. Dans celui-ci, elle pose un certain nombre de questions et attire l’attention du Gouvernement sur des points précis.
L'avis de la Commission des jeux de hasard
« La CJH recommande au Gouvernement de saisir l’occasion d’un arrêté royal définissant ce qu’il y a lieu d’entendre par « activité complémentaire strictement définie » dans le chef des librairies autorisées à proposer des paris sportifs pour limiter tant spatialement que temporellement l’offre de paris hors des agences de paris et ce, dans un souci évident de la protection des joueurs. Elle suggère que ne puissent être considérées comme librairies pouvant offrir des paris que des commerces pouvant se prévaloir d’un contrat avec un distributeur de presseattestant d’une offre (suffisante) de presse actuelle. Elle invite, ensuite, le Gouvernement à exiger d’une librairie souhaitant offrir des paris un chiffre d’affaires « presse » atteignant un pourcentage suffisant. Elle conseille également que l’offre de paris en librairies ne soit possible que pendant certaines heures.
En cas de limitation du nombre de terminaux autorisés en librairie, elle invite par ailleurs le Gouvernement à prendre en compte les intérêtslégitimes du secteur privé des jeux de hasard et à veiller à ce que le monopole, que détient la Loterie Nationale en termes de loteries, ne soit pas de facto étendu aux paris. La CJH insiste encore auprès du Gouvernement pour que les nouvelles exigences soient formulées clairement de manière à ce qu’elles puissent être contrôléesefficacement tant au moment de l’octroi et du renouvellement d’une licence que dans le cadre des contrôles. La CJH recommande enfin au Gouvernement et au Parlement de prendre d’urgence une disposition législative reportant l’entrée en vigueur de l’article 42 de la loi du 28 novembre 2021 jusqu’à l’adoption de cet arrêté royal.
Dès l'entrée en vigueur de la loi le 10 décembre et tant que le Roi n'aura pas adopté d’arrête royal ainsi que lui impose le Législateur, pour définir ce qu’il y a lieu d’entendre par « activité strictement définie », la CJH se trouvera donc dans un vide juridique et ne pourra, par conséquent, traiter aucune demande de licence ou de renouvellement. »
L'avis de Prodipresse
De son côté, Prodipresse trouve que cet avis de la CJH constitue un premier pas dans la bonne direction, mais plusieurs inconnues persistent encore. Par exemple, qu’entend-on exactement par « chiffre d’affaires » ? Normalement, les produits commissionnés (Loterie Nationale, paris sportifs et cartes de téléphone) ne doivent pas être pris en compte lors du calcul de son chiffre d’affaires. Est-ce bien le cas ici ?
Si dans le futur, le paquet de cigarettes passe à dix euros comme en France, cela va également impacter le chiffre d’affaires. Il en va de même lorsque l’on parle de contrat presse. Si on n’évoque pas un nombre de titres précis, cela va rendre les choses plus floues et compliquées également.
Prodipresse pense qu’il ne faut pas seulement analyser la situation d’aujourd’hui, mais opter dès à présent pour une vision sur le long terme. Sinon, combien de temps cette définition restera-t-elle valable ? Nous avons d’ailleurs prévu d’écrire un courrier en ce sens au ministre de la Justice.
Article rédigé par Colin Charlier et Dorian Zaj dans le cadre du Prodipresse Mag n°108 de décembre 2021.
Même si sa librairie-presse n’est plus située directement le long de la grand route, il est difficile de louper le nouvel emplacement du magasin de Philippe Morren à la sortie de Wavre. Flags de la Loterie et panneaux orange flash dirigent les yeux des passants vers Gastu Press version 2.0.
Au-dessous d’une salle de fitness d’une enseigne bien connue et également… orange, se présente son commerce sur pas moins de 250 m². Un déménagement que ne regrette pas le moins du monde le premier intéressé, bien au contraire, ni ses clients qui semblent lui donner raison !
Stagner ou se bouger
Quand votre librairie-presse a dix-sept ans, qu’elle devient un peu vétuste et que vous êtes arrivés au maximum de l’espace disponible, vous vous dites qu’il est peut-être temps de réagir. Ajoutez à cela le gros problème qu’est le manque de parking. Quand vous êtes situé le long d’une grande route, c’est clairement handicapant.
Heureusement, cela ne se ressentait pas (encore) au niveau du chiffre d’affaires, mais il stagnait. Malgré la crise sanitaire, il restait en positif et était en équilibre depuis deux-trois ans. Mais c’est dangereux, car on ne stagne pas pendant une éternité et arrive un moment où l’on commence à descendre. La seule solution était donc de réagir avant que cela se produise !
Deuxoptions s’offraient à moi : soit ne rien faire et prendre ma pension à soixante ans, soit me lancer dans une nouvelle aventure. Si je prenais ma pension, mon épouse, qui travaille avec moi, aurait dû se trouver un autre métier donc cela a aussi pesé dans la balance. Finalement, j’ai fait le choix de déménager pour avoir une librairie-presse plus grande. Une fois que j’aurai soixante-cinq ans, mes beaux-fils parlent de reprendre mon commerce. Et s’ils changent d’avis d’ici-là, je pourrai le remettre sans crainte.
Une première expérience
Je suis entré dans le monde de la presse car à la base je travaillais pour un patron qui n’avait aucun respect pour son personnel et cela ma dégoûté. Un soir, à la maison, j’ai ouvert le Vlan et j’ai vu qu’il y avait une librairie-presse à remettre dans les environs. Tout de suite, je me suis dit que c’était pour moi. Je suis allé voir la librairie de Gastuche qui faisait 33m² et je me suis renseigné auprès d’un fiscaliste pour avoir une étude de rentabilité et des projections.
J’ai repris le magasin il y a vingt-et-un ans, le premier septembre 2000 très précisément. Pour gagner de l’espace dans le commerce, je laissais mes boissons dans la voiture pour stocker autre chose à la place comme la papeterie. J’y suis resté deux ans et demi, puis le local à côté était à louer et me permettait de multiplier ma surface par cinq sans doubler le loyer, je n’ai pas hésité longtemps.
Nous avons fait appel à plusieurs sociétés pour refairelemagasin dont Klinkers. Ils n’étaient pas les moins chers, mais leur projet était à mes yeux le plus beau. Nous avons donc rénové le magasin qui mesurait environ 140m². Au début, nous nous demandions ce qu’on allait mettre dedans pour le remplir et en quittant, on ne voyait pas comment on allait pouvoir tout disposer dans le nouveau local !
Viser plus grand
Comme je l’expliquais, le bâtiment qui abritait la librairie-presse n’était plus de première jeunesse et nous devions refaire la toiture. Pour ce faire, j’aurais de toute façon dû fermer le temps des travaux. Un peu plus loin au bord de la grand route, il y avait cet ensemble de surfaces commerciales avec un grand parking, je me suis dit que cela pouvait constituer une belle évolution pour mon magasin.
Quand nous avons emménagé ici, le 22 juin 2021, le bâtiment avait seulement quatre ans donc il était pour ainsi dire neuf. Beaucoup de gens m’ont dit que comme je n’allais plus être le long de la route, j’allais perdre une partie de ma clientèle, mais cela ne m’a pas fait peur. Nous nous sommes juste déplacés de cinq cents mètres, nous avons des drapeaux à rue, une pancarte orange avec le nom du magasin et normalement une enseigne Gastu Press est prévue sur le bâtiment. En plus de cela, le vieux bâtiment à l’entrée de la zone commerciale va être détruit l’année prochaine et celui qui prendra sa place sera agrémenté d’un portique qui reprendra les noms des sociétés. Tous ces éléments combinés font qu’en venant de Wavre les gens auront une belle visibilité.
Pour revenir sur les clients, la majorité des habitués sont restés lors du déménagement et comme nous nous sommes rapprochés de l’entrée de Wavre, le bouche à oreille fonctionne plutôt bien. Sans oublier le parking gratuit et la surface commerciale à proximité qui contribuent au fait que les habitants des environs ne craignent pas de se déplacer.
Je pense que mon heured’ouverture constitue un autre avantage. Nous sommes ouverts de 5h à 18h en continu du lundi au vendredi et de 5h à 14h le samedi (à la base l’horaire du samedi était différent, mais pendant la crise du COVID-19, j’ai décidé d’ouvrir jusque 14h et quand on a recommencé à l’horaire plein, les clients avaient pris l’habitude de venir plus tôt, donc nous l’avons gardé). Il arrive fréquemment que des élèves qui se rendent à l’école à Wavre passent chez moi avant les cours car il leur manque du matériel.
Travail d’équipe
Quand nous sommes arrivés dans l’emplacement actuel, nous avons dû faire quelques travaux pour avoir l’intérieur que nous voulions. Par exemple, nous avons abattu un mur parallèle à la façade qui n’avait plus lieu d’être et, au fond du magasin, nous avons construit une cloison pour créer une réserve à part.
Comme ce fut le cas pour mes premiers travaux, j’ai de nouveau fait appel à la société Klinkers. Elle m’a proposé un projet que j’ai un peu retravaillé pour mettre ma petite touche. Cela m’a aussi permis de mettre six mètres de gondoles double-face en plus. Tous mes meubles sont sur roulettes donc c’est facilement modulable.
Au vu de la taille du magasin et de l’afflux de clients certains jours (ndlr : en moyenne 400 clients journaliers), nous avons troiscaisses et deux machines de la Loterie nationale. Nous travaillons à trois le matin (avec mon épouse et une employée) et à deux l’après-midi, ce qui nous permet facilement de jongler entre les différentes caisses. C’est la première année que nous en avons autant et je pense que cela nous sera fort utile en fin d’année ou même lors d’un vendredi treize !
Le livre avant tout
Notre produit phare est clairement le livre. Dès que nous avons repris la première librairie-presse, nous l’avons développé avec AMP livres et Didier Berger, sur deux mètres de gondole. Malgré l’arrivée d’un nouveau programme informatique chez eux qui a mis à mal le livre (jusqu’à son abandon), nous avons ouvert des comptes chez les différents distributeurs de livres belges, ce qui nous a permis de continuer à proposer ce produit et même de nous lancer à fond dedans.
Aujourd’hui, le livre représente plus ou moins 40% de mon magasin, c’est vous dire à quel point il fonctionne chez nous ! Même pendant la crise, c’était clairement le produit qui a le mieux tourné. Un de ses gros avantages, c’est évidemment de bénéficier d’un droit de retour.
Quand on a commencé, nous ne savions pas trop ce qui allait tourner, donc j’ai fait confiance aux délégués. Maintenant, nous avons évolué selon les demandes et surtout nous avons travaillé les familles qui fonctionnaient pour les faire évoluer. Actuellement, nous sommes arrivés à un assortimentcomplet : livres d'histoire, romans, bouquins de science-fiction, mangas, bandes-dessinées, etc. Comme nous bénéficions de beaucoup de place, nous arrivons à faire tourner toutes les familles plus que correctement.
D’ailleurs, je pense que le livre c’est l’avenir. J’ai l’impression que le livre numérique et la presse digitale commencent à stagner tout doucement. Toujours avoir les yeux rivés sur une tablette n’est quand même pas très bon pour la santé. Certes, il faudra quelques années parce que la presse numérique a fait un bond en avant incroyable en peu de temps, mais je pense que d’ici cinq ou six ans, la presse papier va revenir en grâce. C’est pour cela qu’il est important pour nous de garder notre coin journaux et magazines, qui se maintiennent.
Importante papeterie
Mon autre cheval de bataille, c’est la papeterie. C’est aussi un produit que nous avons commencé à travailler dans notre première librairie-presse et qui représente un peu plus de 25% du magasin actuel.
Notre choix a été de ne pas proposer des produits de bon marché comme le font les grandes surfaces. Nous avons préféré travailler les grossesmarques et, une fois que vous le faites, il ne faut pas les mélanger avec des produits de moins bonne qualité, sinon les clients vont s’y perdre. Au début, ils allaient acheter les produits d’appel dans les grandes surfaces, puis ils revenaient chez nous pour les classeurs et cahiers de qualité par la suite car ce qu’ils avaient acheté dans un premier temps n’avait pas tenu le coup. Maintenant, ils viennent chez nous directement pour trouver de la qualité et ils sont satisfaits !
Nous possédons un meuble « écriture » qui reprend les grandes marques comme Stabilo ou Pilot. J’y tenais vraiment beaucoup, car la papeterie attire tout de suite l’œil quand elle est disposée dans des meubles adaptés. Jusqu’à présent, mon chiffre d’affaires me prouve que c’était le bonchoix.
Carterie et produits d’appel
Nous travaillons la carterie depuis toujours. Nous avons six mètres de cartes avec sept ou huit tourniquets et deux mètres de meuble. Cela fonctionne très bien aussi et je fais plus du double du chiffre d’affaires par rapport à quand mon magasin était de l’autre côté.
Nous avions déjà pas mal de carterie, mais les tourniquets étaient un peu éparpillés dans le magasin alors qu’ici ils forment un bloc donc cela rend mieux. Je travaille en exclusivité avec Hallmark et un tout nouveau stock. Je travaillais déjà avec eux avant donc ils m’ont repris mon ancien stock et tout rempli. C’est du compte ferme, mais ils reprennent tout ce qui est saisonnier.
En plus de cela, nous proposons évidemment les différentsproduitsd’appel que sont la presse, le tabac, les jeux de hasard (Loterie et une borne de paris sportifs), la confiserie et un peu de boissons. Nous ne travaillons actuellement pas les colis, car il faut beaucoup d’espace et j’ai vu des collègues être surchargés de colis pendant la crise du COVID-19. Je pense que si je me lance là-dedans, il me faut quelqu’un dédié aux colis à plein temps, ainsi qu’un espace alloué. Ce n’est pas dans les priorités actuelles, mais la porte n’est jamais fermée car vous ne pouvez pas uniquement travailler les familles à gros rendements, on a besoin des produits d’appel.
Du beau livre pour Noël
Pour les fêtes de fin d’année, nous avons prévu de rentrer le beaulivre donc un peu plus « haut de gamme » ou plus spécifiques en termes de thèmes comme la cuisine, les voitures, le voyage, etc. Pendant l’année, nous proposons déjà ces titres, mais uniquement via des commandes des clients. Ce sera donc l’occasion de les faire découvrir directement en magasin.
Bien évidemment, nous allons décorer notre librairie-presse et proposer les traditionnelles pochettes et sapins de la Loterie Nationale. Je vais aussi essayer de mettre en place une grosse cagnotte au Lotto et à l’EuroMillions. Quand nous étions dans notre ancien magasin, cela n’avait jamais intéressé les clients car ceux qui veulent jouer gros préfèrent jouer tout seul, mais j’ai envie de réessayer.
Un JLP médiatique
Nous avons participé au Jour du Libraire Presse et donnions un Subito à un euro à tous les clients majeurs plus les petits goodies habituels.
Cette année, Vers l’Avenir et RTL sont venus faire un reportage sur notre librairie-presse. Grâce au journal, j’ai vu beaucoup de monde, dont des clients que nous n’avions plus vus depuis un petit moment. Par exemple des gens qui n’étaient plus venus chez nous depuis le déménagement et qui sont passés nous dire bonjour.
L’article est paru le vendredi 22 octobre, celui qui a suivi le gain de l’EuroMillions, et nous avons mieux travaillé ce jour-là qu’une semaine avant ! Tout cela « juste » avec un article dans la presse papier, vous voyez qu’elle a encore de l’avenir !
Article rédigé par Colin Charlier dans le cadre du Prodipresse Mag n°107 de novembre 2021.